Twenty Two.

Besoin d'un rafraichissement? 

Bienvenue sur le terrain d'un groupe scout dans le district des Laurentides. Il parait que des fois, c'est vert.
Faisons les choses bien. Nous sommes en février, le gros de l'hiver est passé. Les fins de journée à -37 à Montréal sont derrière. Pourtant il continue de neiger. Régle numéro 1: se méfier de l'humidité.
 Quand on parle du Canada, on s'imagine facilement le sirop d'érable qui coule à flot, les grands espaces vert, l'ours qui jaillit sur la route en sortant du bois, et des mètres de neige. Ce qu'on ne dit que rarement c'est que l'hiver la vie ne s'arrête pas, même pour les amateurs de plein air.

Certain doux dingues sont des adeptes du camping d'hiver. C'est là qu'on redécouvre qu'été comme hiver, camper ne va pas de soi. 

Oui, j'ai dormi sous cette bâche. L'avantage de la quantité de neige qui tombe sur un terrain comme celui là, c'est qu'arrivé en février il y bien plus d'un mètre de neige au sol. 

On tasse la neige qui est au niveau où l'on marche sur une surface adéquate, de la largeur de la bâche et pour le nombre de personne que nous sommes, 4.
Sur la longueur de cette surface, on creuse un sillon d'une largeur de 70-80 cm, et nous avons notre couloir de froid. (ben oui, le froid descend... Bref.) Bien équipé, en vêtement, en sac de couchage, sur plusieurs couche de tapis de sol, c'est faisable. 

J'y ai dormi, je m'y suis réveillée, et je vais bien. La preuve ... 

Bon fait pas déconner, la seconde journée est moins de la tarte. Voici le second abri : 

(je vous passes les détails de la construction de ce quinzy) 

Un quinzy est un abri de neige tassée. Si dehors il fais -30, l'isolation que peut offir un tel abri fait monter la température aux alentours de zéro.

Le trou est fermé par une couverture de laine de sorte que la nuit, la chaleur ne sort pas du quinzy.
Gare à celui qui n'aura pas ranger dans un contenant hermétique n'importe quelle affaire, à celui mettra de la neige dans son sac de couchage en revenant des toilettes de nuit  ou oubliera de mettre du journal dans ses chaussures...